Fêtes

fêtes

kodomo no hi
fête des enfantsenfants

Matsuri

Les matsuri (festivals) existent dans toutes les régions du Japon et attirent beaucoup de monde.
Ces fêtes sont souvent liées aux croyances religieuses, généralement shintoistes, aux saisons et au calendrier.
C'est l'occasion de découvrir les traditions japonaises.
Je vous en présente quelques-uns,
dont certains auxquels je pourrai assister pendant mon séjour.

janvier

Oshōgatsu

Le Nouvel An japonais, oshōgatsu ou ganjitsu, est célébré depuis des siècles et a ses propres coutumes. C’est l’une des fêtes les plus importantes de l’année et qui dure plusieurs jours.

Autrefois, au même titre que le Nouvel An chinois, coréen et vietnamien, il était fondé sur le calendrier chinois et était fêté au début du printemps. Depuis 1873, le Japon fonctionne sur le système du calendrier grégorien et le premier janvier est devenu le jour officiel du Nouvel An au Japon.

Les Japonais aiment commencer l’année nouvelle sur de bonnes résolutions. Pour cela, ils pratiquent un grand nettoyage appelé ōsōji les derniers jours de décembre qui fait office de rite de purification de la maison. On change le papier des shōji (portes coulissantes), on remplace les objets abîmés, on aère les tatami. Ils doivent aussi avoir liquidé les affaires en cours et réglé leurs dettes avant d’entamer l’ōmisoka, le réveillon du 31 décembre. Il est généralement de mise de faire preuve d’optimisme et de bonne humeur.

On décore ensuite la porte des maisons. On dépose également une offrande dans le tokonoma de la maison (petite alcôve au plancher surélevé en tatami) surmonté d’un shimenawa (corde sacrée constituée de torsades de paille de riz) : des gâteaux de riz empilés appelés kagami mochi, généralement au nombre de deux, plus une petite orange amère appelée daidai.

Il est coutume le 1er janvier, souvent dès minuit à la suite de l’ōmisoka, de se rendre au sanctuaire shintō, ou au temple bouddhiste, pour le hatsumōde, première visite au temple. On y boit le toso, premier saké de l’année, préparé avec des herbes médicinales et censé garantir bonne santé pour l’année et servi dans des coupelles laquées. On se rend aussi au temple pour prier et pour tirer les prédictions (omikuji) de la nouvelle année. Durant la nuit du 31 décembre, de nombreux temples bouddhistes font sonner cent huit fois (pour chaque péché de la tradition religieuse bouddhique) un bonshō, cloche japonaise.

Une attention particulière est également portée au premier lever de soleil de l’année, le hatsuhinode, qui symbolise « toutes les promesses heureuses pour l’année à venir ».

Seijin shiki

À l’origine, la cérémonie traditionnelle du genpuku, qui date du VIIIe siècle, servait de rite de passage à l’âge adulte pour les jeunes garçons des familles nobles et de samurai entre 11 et 17 ans. Ils portaient alors pour la première fois leurs vêtements et coiffure d’adulte. Un peu plus tard, à l’époque Muromachi (XIVe et XVe siècles), elle s’étend aux jeunes garçons de rang inférieur. Une cérémonie équivalente, mogi, était organisée pour les jeunes filles.

La fête actuelle date de 1948. Elle se déroulait alors le 15 janvier pour les jeunes de 15 ans.

En 1999, le gouvernement japonais redéfinit le calendrier des jours fériés : la cérémonie se tient désormais chaque deuxième lundi de janvier et l’âge passe à 20 ans.

Aujourd’hui, les jeunes gens qui assistent à la cérémonie n’ont parfois encore que 19 ans et n’atteindront leurs 20 ans que dans les mois qui suivent (avant le 1er avril).

Seijin no Hi marque l’âge de la majorité : les jeunes de 20 ans ont alors le droit de voter, de boire de l’alcool ou encore de fumer du tabac. Pour marquer cet événement, ils assistent à une cérémonie, Seijin Shiki, qui se tient dans des bureaux locaux ou préfectoraux, avec leur famille et leurs amis, et reçoivent des présents.

Les jeunes filles portent traditionnellement un furisode pour l’occasion, un type de kimono de cérémonie à longues manches pendantes, et des zôri, des sandales traditionnelles.

De plus en plus, les jeunes hommes portent des vêtements occidentaux, mais ils revêtaient traditionnellement un kimono avec un hakama, un large pantalon plissé.

Après la cérémonie, les jeunes adultes vont faire la fête pour célébrer leur nouvelle majorité !

février

some no komichi

Autour de Ochiai et de Nakai près de Shinjuku, des artisans et créateurs ont hérité du savoir-faire de leurs ancêtres et perpétuent la tradition tout en développant de nouvelles techniques de teinture. En quelque sorte, « allier le traditionnel au moderne ». Jusque dans les années 1960, les artisans nettoyaient les tissus teintés dans la rivière (bien différente alors, moins domptée et plus propre), puis les tendaient au-dessus d’elle pour les sécher.

l y a toujours des artisans et chaque année, pendant 3 jours le dernier week-end de février, c’est le festival de la teinture à Nakai (à 5min en train depuis Takadanobaba), le Some no Komichi. Pendant 3 jours, des bandes de 14 mètres de tissus teintés sont tendues au-dessus de la rivière Myoshoji.

L’art de la teinture et de la sérigraphie y sont à l’honneur. A Nakai, tout le long de la rivière, 50 à 60 longs morceaux de tissu de kimono sont tendus sur des fils au-dessus de la « Rivière Galerie » où sont exposés les œuvres d’art. Tout le quartier est aux couleurs du festival.

shiraume

Le Shira-Ume Matsuri fête la floraison des pruniers. Même si les dates changent selon les années, la pleine floraison a lieu environ à partir de la mi-février et jusqu’à début mars.

L’endroit le plus connu pour le Ume Matsuri à Tōkyō est le sanctuaire Yushima Tenmangu. Ce sanctuaire organise des festivités chaque année pour la floraison des pruniers du 8 Février au 8 Mars.

mars

Hina matsuri

La fête des petites filles ou des poupées, célébrée le 3 mars, est également connue sous le nom de fête des pruniers. Son origine remonte à l’époque Heian (794-1185). On pensait alors que les poupées étaient capables d’absorber le malheur des hommes. À cette époque, les courtisans offraient à la famille impériale, en particulier aux princesses, des poupées représentant des petites filles, chargées de les libérer de leurs malheurs. Il s’agissait d’un rite de purification shintō.

Aujourd’hui, la fête s’est démocratisée. Toutes les petites filles placent sur un présentoir leurs plus belles poupées représentant l’empereur, l’impératrice et la cour, et invitent leurs amies à venir les admirer, à boire du thé et à manger des gâteaux. Pour l’occasion, elles portent un kimono à manches longues et reçoivent des cadeaux de leurs parents et de leurs amies. Dans la journée, elles se rendent avec leurs parents au sanctuaire local prier les divinités. Aussi des expositions de poupées traditionnelles dans tout le Japon.

Kinryu no mai

Le temple Senso-ji à Asakusa accueille tous les ans le 18 mars un événement particulier : la danse du dragon doré, ou Kinryu no Mai en japonais.

Il s’agit d’une cérémonie en l’honneur de la déesse Kannon. Elle est supposée apporter la fertilité et des récoltes importantes pour l’année à venir.

La fameuse danse est le clou de la cérémonie : un dragon de 15 mètres, animé par 8 jeunes du quartier, poursuit une fleur de lotus, supposée représenter Kannon, et qu’il doit protéger, sur fond de musique traditionnelle jouée par des geishas.

avril

Miyako Odori

Le Miyako Odori est l’un des quatre grands spectacles printaniers des cinq districts de geisha de Kyōto, au Japon. Les danses, chansons et pièces de théâtre présentées dans le cadre du Miyako Odori sont interprétées par les maiko et geiko du quartier de Gion.

Miyako odori a une longue histoire qui remonte à l’ère Meiji lorsque la capitale du Japon a été déplacée à Tōkyō depuis Kyōto lors de la restauration de Meiji. Miyako odori a été faite à cette époque, dans le but de s’amuser. Jusque-là, le Mai (danse de Geisha) n’était joué que par une ou deux maikos dans une salle ou un rassemblement très privé.

Cette année, le spectacle se déroulera  au Minamiza Theatre, important théâtre Kabuki de Kyōto, fondé en 1610, et qui vient d’âtre rénové. J’aurai la chance d’y assister le 8 avril.

Kamakura matsuri

Du 2e au 3e dimanche d’avril, tandis que la ville de Kamakura vibre au rythme des défilés de mikoshi (sanctuaires portatifs) et des groupes de musique, le sanctuaire Tsurugaoka Hachimangu est le théâtre de représentations de danse shizuka no mai et d’un spectacle de yabusame (tir à l’arc à cheval).

Asakusa oiran dochu

L’Asakusa oiran dochu ou parade des oiran  à Asakusa se déroule le second samedi d’avril à Asakusa, quartier tokyoïte très touristique, célèbre pour ses temples et ses boutiques d’artisanat. Les oiran étaient des courtisanes de haut rang exerçant pendant l’ère Edo et  figures emblématiques des quartiers de plaisir, dont le fameux Yoshiwara d’Edo/Tōkyō.

Les oiran bénéficiaient d’un train de vie luxueux et d’une certaine indépendance, étant tout à fait à même de refuser des clients. Elles étaient également les incarnations d’une certaine beauté et élégance.

Elles avaient pour coutume d’effectuer des parades en ville (les oiran dochu), et ces apparitions étaient très prisées car ces femmes étaient réputées pour leur style flamboyant, avant-gardiste, et contribuaient à fixer de nouvelles tendances. Il s’agissait en quelque sorte des défilés de mode de l’époque.

Ce sont ces processions qu’une association locale rejoue chaque année, dans la rue Senzoku. Les participants sont des habitants du quartier, aidés pour les vêtements, maquillage, coiffures, etc., par des professionnels spécialistes de l’époque Edo.

mai

Kodomo no hi

Deux mois après la fête des petites filles, et alors que les fleurs de cerisiers sont à peine tombées, c’est au tour des garçons d’avoir les honneurs du calendrier de printemps : le 5 mai, dans une célébration ancienne qui mélange influences chinoises et culture des samouraïs, le Japon s’enthousiasme pour la fête populaire de tango no sekku.

Sur les balcons, dans les jardins, au-dessus des rivières, les symboles de ce jour particulier flottent alors dans la brise de printemps : des carpes multicolores de papier ou de soie, accrochées par les foyers ayant eu au moins un garçon. La carpe, ce poisson qui remonte les rivières à contre-courant en période de ponte, est un symbole de courage et de persévérance, que les parents japonais aimeraient inculquer à leur progéniture masculine.

Carpes, iris, culture des samurai, le 5 mai est un jour chargé de symboles. Il a progressivement évolué du tango no sekku (fête des iris) vers le kodomo no hi (jour des enfants) pour devenir une célébration de toutes les « têtes blondes » du Japon.

On déguste alors deux recettes à base de riz, les chimaki (riz cuit à la vapeur et enveloppé dans des feuilles de bambou) et le kashiwa mochi (riz de cérémonie qu’on réserve aussi aux célébrations du Nouvel An, mais ici fourré avec une purée de haricots rouges et enveloppé dans une feuille de chêne).

Kanda matsuri

Le Kanda matsuri ou « festival Kanda », est un des trois grands festivals shintō du Japon avec Gion Matsuri et Tenjin matsuri, et l’un des trois plus grands de Tōkyō, avec le Fukagawa matsuri et le Sannō matsuri.

Le festival commence au début du XVIIe siècle en célébration de la victoire décisive de Tokugawa Ieyasu à la bataille de Sekigahara et se prolonge comme une manifestation de la prospérité du shogunat Tokugawa durant l’époque d’Edo. Par ailleurs, sous sa forme actuelle, le festival est également organisé en l’honneur du kami (divinité ou un esprit vénéré dans la religion shintoïste) du Kanda-myōjin.

Le festival a lieu le samedi et le dimanche les plus proches du 15 mai, mais comme il alterne avec le Sannō matsuri, il n’est organisé que les années impaires. Ces années-là, le festival se tient au Kanda-myōjin dans le quartier Kanda de Tōkyō ainsi que dans les arrondissements autour du centre de Tōkyō. Ses défilés importants concernent environ plus de 200 mikoshi (sanctuaire portable), en plus de musiciens, de danseurs et de chars.

Mifune matsuri

La fête des bateaux Mifune Matsuri  se déroule dans le quartier Arashiyama de Kyōto en pleine saison du reverdissement des arbres.

Cet événement est organisé par le sanctuaire Kurumazaki-jinja, proche de la rivière Ōi-gawa.

Cette fête tire son origine d’une cérémonie de réception de l’empereur lorsqu’il venait visiter cet endroit en bateau.

A midi, après un rituel célébré au sanctuaire, des personnes habillées en costumes anciens traversent le pont Togetsukyo  et embarquent sur les bateaux.

Les costumes sont très colorés et les enfants en kimono sont particulièrement attendrissants. Les bateaux arborent des proues en forme de têtes de dragon ou de phénix.
A chacune des embarcations est assignée un rôle spécifique, la musique jouée par des musiciens traditionnels, les danses ou la lecture de poèmes.

Des éventails de toutes les couleurs sont abandonnés au fil de l’eau par des femmes portant la tenue de la cour impériale composée de 12 kimonos superposés, connu sous le nom de Jūni-hitoe. Le spectacle gracieux reproduit une ambiance de l’époque de Heian .

Sanja matsuri

Le Sanja matsuri est l’un des trois grands festivals  shintō à Tōkyō, avec le Kanda matsuri et Sannō matsuri. On le considère comme le plus coloré et le plus animé. Le festival est tenu en l’honneur de Hinokuma Hamanari, Hinokuma Takenari et de Hajino Nakatomo, les trois hommes qui ont fondé le Sensō-ji. Le Sanja matsuri se tient le troisième week-end de chaque mois de mai au sanctuaire Kannon d’Asakusa (Sensō-ji). Ses parades les plus célèbres impliquent trois mikoshi (sanctuaire portable), des musiques et des danses traditionnelles agrémentent le festival.

En plus des événements traditionnels, au cours du Sanja Matsuri, les spectateurs peuvent assister à d’autres événements. De nombreux petits stands de nourriture sont érigés dans les abords pour le week-end entier. Les membres des yakuza profitent de l’occasion pour exhiber fièrement leurs irezumi (tatouages recouvrant entièrement le corps), vêtus seulement du sous-vêtement traditionnel fundoshi.

juin

Takigi noh

Dans l’enceinte du sanctuaire Heian-jingu à Kyōto, une scène de théâtre est baignée par la lueur des torches. L’atmosphère relève du fantastique, et public retient son souffle avant l’entrée des acteurs, ceux de l’école Kanze, l’une des plus prestigieuses du Japon…

Comme la danse traditionnelle kagura, ce théâtre cérémoniel profondément ancré dans la religion shintoïste préfère l’ombre à la lumière. La tradition du Takigi-Noh plonge ses racines dans les origines du nō, inspiré de la danse sarugaku et joué à partir du IXe siècle dans le temple Kofuku-ji de Nara.

Ce n’est que bien plus tard qu’il s’installe à Kyōto, en 1950, dans l’objectif de raviver dans les années d’après-guerre un élément essentiel de la culture japonaise. Le moment choisi est important : c’est début juin que les 2000 hanashobu et ayame (deux variétés d’iris) du Heian-jingu sont en pleine floraison.

60 ans plus tard, le festival Takigi-Noh de Kyōto est devenu une institution dans l’ancienne capitale impériale, qui marque le début de l’été et rend hommage aux divinités. La programmation est assurée par l’école Kanze, qui entretient la tradition du jeu depuis 700 ans, et est représentée par le grand maître Kiyokazu Kanze (né en 1959, 25e du nom).

Sannō matsuri

Il faut choisir soigneusement la date de sa visite pour pouvoir assister au sannō matsuri. Célébré uniquement lors des années paires, ce festival honore les divinités shintō protectrices de Tōkyō. Il est considéré comme l’un des trois plus remarquables du Japon avec le sanja matsuri et le kanda matsuri.

Le contraste est saisissant. Dans les rues de la capitale, deux mondes se croisent sans se voir. D’un côté, les processionnaires, parés de couleurs flamboyantes, escortent d’un pas lent les mikoshi, ces sanctuaires portables qui abritent les kami (esprits présents dans la nature). De l’autre, les automobilistes font rugir leur moteur sans s’émouvoir. Autrefois gigantesque, la parade du Sannō Matsuri est aujourd’hui réduite pour ne pas gêner la circulation de la frénétique métropole.

C’est au Hie-jinja, le sanctuaire auquel il est attaché, que le festival prend tout son intérêt. Des présentations d’ikebana, l’art de la composition florale, embaument l’air. Des stands proposant des dégustations diverses fleurissent aux quatre coins du parc. Le temps suspend son vol.

Au cœur du jardin se dresse une imposante arche arrondie faite de paille tressée. Franchissez cette porte végétale en serrant contre vous la poupée qui vous aura été préalablement confiée. Elle s’imprégnera des fautes involontairement commises au cours des six derniers mois et vous en libèrera. Une tasse dethé vert et vous voilà le corps et l’esprit purifiés.

juillet

Tanabata

Tanabata (« La septième nuit [du septième mois] ») est la fête japonaise des étoiles provenant des traditions O-Bon (festival bouddhiste japonais honorant les esprits des ancêtres) et de la fête des étoiles chinoise, Qīxī. La fête a généralement lieu le 7 juillet et célèbre la rencontre d’Orihime et Hiko-boshi. La Voie lactée, une rivière d’étoiles qui traverse le ciel, sépare les deux amants, et il leur est permis de se rencontrer une fois l’an. Ce jour particulier est le septième jour du septième mois lunaire du calendrier luni-solaire.

De nos jours, les Japonais célèbrent cette fête en portant le yukata (léger kimono d’été) et en décorant les feuilles de bambou. Ils écrivent leurs souhaits, parfois sous forme de poèmes, sur un tanzaku (petite carte verticale) et les accrochent sur les feuilles. On dit qu’Orihime et Hikoboshi feront que les vœux deviennent réalité. Après avoir été décoré, vers minuit ou le jour suivant l’arbre en bambou est jeté dans un fleuve ou brûlé pour que les vœux se réalisent.

Gion matsuri

Gion Matsuri est une fête qui se déroule à Kyōto, au Japon.

Cette fête fut instaurée en 869 comme un rite pour lutter contre la peste et autres catastrophes naturelles qui ravageaient la région.

Se déroulant dans le quartier de Gion, elle est l’un des trois grands festivals du Japon avec Tenjin Matsuri et Kanda matsuri.

Le soir du 16 juillet, tous les quartiers traditionnels sont illuminés et décorés avec des lanternes, des tentures et des bannières de fleurs. La nuit du 16 au 17 juillet s’appelle yoiyama. Pendant les deux nuits précédentes, appelées yoiyoiyama le 15 juillet et yoiyoiyoiyama le 14 juillet, les rues sont réservées aux piétons et les vendeurs ambulants s’y installent.

Le 17 juillet, la grande procession Yamaboko Junkō  débute au sanctuaire Yasaka, près du quartier de Gion. A lieu alors un véritable défilé de 33 chars appelés yamahoko, accompagnés d’ensembles de flûtes, de tambours et de gongs nommés Gion-bayashi. Ces chars représentent les différents quartiers ou corporations de la ville.

On peut diviser les chars en deux catégories : les yama, qui n’ont pas de toit et sont occupés par des mannequins décoratifs posés sur le char, et les hoko, plus grands, avec un toit, et occupés par les musiciens. Le moment le plus spectaculaire est celui où chaque char tourne à angle droit au coin d’une rue, appelé tsujimawashi  : les essieux des chars ne sont pas directionnels, il faut donc les faire pivoter à 90°, en disposant des bambous sous les roues pour leur permettre de glisser.

On peut apercevoir des geiko et des maiko sur le seuil de leur maison lors de ce festival.

Hanabi taikai

Avec l’été s’ouvre la saison des feux d’artifice, hanabi (花火, mot formé des caractères « fleur » et « feu »), qui embrasent le ciel de toutes les régions du Japon. Assister à un spectacle pyrotechnique (hanabi taikai) est un expérience chargée de sensations et une plongée dans la société nippone, que ce soit à la ville ou à la campagne. Ces spectacles, qui reviennent généralement d’année en année, ont le plus souvent lieu en juillet ou en août et sont bien annoncés. Il s’en déroule dans tout le pays. Et surtout, ils sont magnifiques !

Le feu d’artifice de la rivière Sumida est tiré de la rivière de ce nom qui traverse Tōkyō de part en part. C’est le plus ancien et le plus traditionnel feu d’artifice de la capitale, puisque sa première édition date de 1733. Au total, près de 20 000 fusées sont tirées aux alentours de la station de métro de Asakusa le dernier samedi de juillet.

Ashinoko kosui matsuri

Chaque 31 juillet, au sanctuaire hakone-jinja, se déroule l’un des plus importants festivals de Hakone en l’honneur du dragon à neuf têtes du lac Ashi, le Ashinoko kosui matsuri.

En début de soirée, les moines, sur des reproductions de bateaux pirates, naviguent sur le lac et jettent en offrande à la créature déifiée riz rouge et saké, alors que des lanternes flottantes, les toro-nagashi, éclairent la surface plane, paisible, insensible à l’agitation grandissante sur ses rives.

Un peu plus haut, le sanctuaire organise diverses cérémonies alors que la foule se fait toujours plus importante et que les tenanciers des stands de nourriture font ici leur chiffre de l’année.

Vers vingt heures, un feu d’artifice embrase le ciel et l’horizon. Les traînées lumineuses se reflètent sur le lac qui semble, à ce moment, s’animer.

août

Torii yaki matsuri

Chaque année, ce festival un peu particulier se déroule le 5 août, dans la jolie ville d’Hakone. Le Torii yaki matsuri tourne autour d’un événement : une cérémonie pendant laquelle on brûle un Torii se trouvant au milieu du lac Ashi.

La pratique vient d’une vieille légende qui veut qu’Hakone fut, dans les temps anciens, un endroit où de nombreux démons se trouvaient. Ils erraient dans le village et perturbaient les villageois. Ces derniers émirent donc un souhait aux dieux afin qu’ils les rappellent d’Hakone. C’est dans ce but que cette cérémonie se poursuit.

Mais également au programme : stands de nourriture, illuminations de lanternes (représentant les vœux des participants ; ces derniers les écrivent dans les lanternes qui seront emportées par les eaux, au moment de la cérémonie pendant laquelle on brûle le Torii) et feux d’artififes.

Gozan no Okuribi

Gozan no Okuribi, plus communément appelé Daimonji, est un festival organisé à Kyōto, au Japon. C’est le point culminant du festival Obon du 16 août, au cours duquel cinq feux géants sont allumés sur les montagnes entourant la ville.

Cinq monts embrasés pour deux symboles, un ciel illuminé. Le soir du seize août à vingt heures, les Kyōtoïtes s’échauffent autour d’un verre de saké le temps d’un adieu aux âmes des ancêtres, à observer les feux géants qui enflamment les alentours de Kyōto.

Sur le Daimonjisan, un caractère Dai ( 大 ), le plus spectaculaire, débute cet orchestre flamboyant, auquel répond l’autre Dai de l’Hidari-Daimonji-san.

Puis, sur les monts Matsugasaki Nishiyama et Higashiyama, se consument les signes Myô ( 妙 ) et  ( 法 ) qui forment les « merveilleux enseignements du Bouddha », tandis que le Mont Mandara-san se pare d’un immense torii incandescent – le portail traditionnel japonais à l’entrée des sanctuaires shintō – reproduit sur son flanc.

Au Funayama, un funa-gata, une forme de bateau, achève de composer ce pentagonal tableau à 360 degrés.

Pour attiser la chaleur du festival, le verre de saké revêt toute une symbolique. Heureux, sains et guéris sont ceux qui voient se refléter dans leur verre l’un des gigantesques brasiers, puisqu’il est dit qu’un tel événement préserve des maladies… jusqu’à l’année suivante !

septembre

Keirō no hi

La Journée du respect pour les personnes âgées (Keirō no hi) est un jour férié au Japon, célébré chaque année en l’honneur des personnes âgées. Elle est devenue fête nationale pour la première fois en 1966. Célébrée initialement tous les 15 septembre, depuis 2003, elle a lieu le troisième lundi du mois de septembre, afin de créer un long week-end.

Cette fête nationale remonte à 1947, lorsque le village de Nomadani-mura (plus tard Yachiyo-cho, actuellement Taka-cho), dans la Préfecture de Hyōgo, a proclamé le 15 septembre « Jour des vieilles personnes (Toshiyori no hi) ». Sa popularité s’est étendue au niveau national, et, en 1966, elle a pris son nom et son statut actuels. Chaque année, les médias japonais profitent de l’occasion pour présenter des personnes âgées et faire un rapport sur la population, en mettant en évidence les personnes les plus âgées du pays.

Yabusame

Le yabusame  est une technique de tir à l’arc japonaise pratiquée à cheval. L’archer tire des flèches sans pointes (soit sifflantes, soit avec une boule au bout) sur trois cibles de bois.

Ce type de tir à l’arc est apparu au début de l’époque de Kamakura. Le shogun Minamoto no Yoritomo s’inquiétait des lacunes de ses samurai au tir à l’arc. Il organisa donc le yabusame comme une forme d’entraînement.

Aujourd’hui, le yabusame est pratiqué entre autres dans le temple de Tsurugaoka à Kamakura et dans les villes japonaises avec un rituel shintō en automne.

octobre

Jidai matsuri

Jidai Matsuri (festival des Âges) est un des trois plus importants festivals traditionnels de Kyōto, l’ancienne capitale impériale du Japon. Il a lieu tous les 22 octobre. Ce festival a été créé en 1895, année du 1100e anniversaire de la fondation de Kyōto, alors connue sous le nom de Heian-kyō.

Le festival est intimement lié au sanctuaire Heian-jingū, fondé au même moment. Il est dédié à deux empereurs : celui qui transféra la capitale à Kyōto, l’empereur Kanmu, et celui qui fut le dernier à régner sur la capitale, l’empereur Kōmei.

La procession débute au parc du Kyōto-gosho, le Palais impérial de Kyōto, et se termine au Heian-jingū. Elle est anti-chronologique, présentant les événements du plus récent aux plus anciens. Pour en voir la totalité, il faut compter au moins une heure trente, car il y a plusieurs étapes où le temps recule lentement vers la fondation même de Kyōto, allant de la restauration de Meiji (1968) jusqu’à l’ère Enryaku (782-806).

novembre

Hakone daimyō gyoretsu

Chaque année, le 3 novembre, une parade composée de 170 personnes habillés en costumes d’époque Edo défile dans les ruelles de Hakone : c’est le daimyō gyoretsu. Elle reproduit le cortège qui accompagnait le seigneur féodal local lors de ses déplacements vers Edo.

Ce festival perd pourtant peu à peu son essence historique. En effet, il n’est pas rare de croiser entre deux chars, au milieu des habitants costumés, des majorettes ou les fanfares des écoles du quartier…

Arashiyama momiji matsuri

Lors de ce festival des feuilles d’automne à Arashiyama (Kyōto), le deuxième dimanche de novembre, des hommes et des femmes, habillés en tenues traditionnelles de l’époque Heian (794-1185), réalisent de petits numéros (danse, chant, théâtre…) à bord de plusieurs embarcations sur la rivière. Mais avant d’embarquer, ils exécutent divers rituels shintō…

Certains hommes portent des masques. Ils vont jouer de petites pièces de théâtre, une fois sur les bateaux…

Parmi les rituels précédant la mise à flots des embarcations, il y a une cérémonie du thé réalisée par une geiko.

Puis vient l’heure d’embarquer…

décembre

Chichibu yomatsuri

Le Chichibu Yomatsuri se déroule dans la ville de Chichibu, chaque année, les 2 et 3 décembre, depuis 1713.

C’est l’un des trois festivals importants de chars au Japon. Il se déroule dans le quartier bamba à Chichibu. Deux cent mille personnes environ participent à ce festival chaque année.

Ce festival est une fête de la moisson. On célèbre le rendez-vous d’un dieu de l’eau avec une déesse de la moisson une fois par an.

Pour ce festival, de nombreux participants mettent un happi (manteau traditionnel à manches droites généralement de couleur indigo ou marron fait de coton et imprimé d’un blason distinctif).

Chaque quartier a un char, il y en a un total de six au festival. Et sur chaque char, une scène de kabuki.

Le festival se termine par un feu d’artifice.

Akogishi sai

En 1701 dans la région d’Akō entre Okayama et Kōbe, Naganori Asano, suzerain de quarante-huit samurai, est condamnéà la mort par suicide rituel par Tokugawa Tsunayoshi pour avoir blessé Yoshinaka Kira, un maître des cérémonies de la maison du shogun, qui l’avait insulté.

Ses disciples endeuillés, devenus rōnin (s’étant retrouvés sans maître), préparent longuement une attaque suicide pour venger leur maître et assassinent Kira le 14 décembre 1702 en lui coupant la tête, qu’ils apportent ensuite en offrande sur la tombe d’Asano, elle-même située au temple Sengaku. Les rōnin, qui ne sont pas tués au cours de l’assaut, sont eux aussi condamnés au suicide rituel, le seppuku.

Cette légende est très populaire au Japon car elle évoque les valeurs fondatrices de la société japonaise : l’abnégation, le courage et la fidélité.

Le festival akogishi-sai a lieu tous les 14 décembre au temple Sengaku où l’on trouve encore leurs quarante-sept tombes, qui célèbrent leur esprit de sacrifice. On peut y assister à une parade en habits de samurai de l’époque d’Edo, Gishi Gyoretsu, un service funéraire, mais aussi déguster les mets proposés par les nombreux standsde restauration autour du temple.