dimanche 7 avril

dimanche 7 avril

4月7日(日)

le pavillon d'or
et ARASHIYAMA

Ce matin, après ma douche à 7h (le monsieur m’a montré où c’était, et effectivement il y a aussi le lavabo), j’ai eu la bonne surprise de trouver un plateau avec thé, gâteau de riz et petit gâteau : les propriétaires sont vraiment très attentionnés. Et me voici parti pour une tournée de quelques temples du nord de kyōto. Je prends le bus 205 (quai B3) à la gare de kyōto. Il me conduit en 3/4 d’heure jusqu’au kinkaku-ji, le fameux pavillon d’or. il fait partie du temple rokuon-ji, plus communément appelé kinkaku-ji, qui est un temple en bouddhiste. Le pavillon, entièrement recouvert de feuilles d’or, a été plusieurs fois détruit par des incendire. Le dernier date de 1950. Il a été à chaque fois reconstruit à l’identique. En 1987, il a été rénové et a reçuune nouvelle couche, cinq fois plus épaisse, de feuilles d’or.

Je dois avouer que c’est vraiment de toute beauté. Même avec les trouristes qui commencer à affluer à cette heure matinale, la vue sur le pavillon est toujours bien dégagée. Dommage lque le circuit de promenade dans le jardin soit si limité par les panneaux « route ». J’aurais aimé en voir plus. Mais les stands pour touristes, quant à eux, n’ont pas été oubliés.

Je repars donc d’un bon pas pour le temple ryoan-ji (une vingtaine de minutes), « temple du repos du dragon ». Il est célèbre pour son jardin de pierres, de style karesansui, qui est considéré comme l’un des chefs-d’œuvre de la culture zen japonaise. Le reste du jardin est aussi très beau et j’ai beaucoup admiré les nombreuses variétés de mousses. Il est de la catégorie des « jardins de néant ».

À l’intérieur d’un des bâtiments, sont exposés des panneaux décoratifs réalisés à l’encre et peinture sur du papier recouvert de dorure. Il u a aussi, devant les bâtiments du temple, un étang entouré d’une belle végétation.

Le temple miyōshin-ji n’est qu’à 1/4 d’heure, mais, sur la route qui m’y mène, j’aperçois un porche sur la gauche. Je vais voir. J’ai bien fait de m’arrêter : il s’agit du jardin de keishun-in (un sous-temple de miyōshin-ji, fondé en 1598 par tsuda hidenori). La chambre de l’abbé est une structure indépendante dont les murs sont ornés de panneaux de paysages. On peut s’installer sur une sorte de terrasse qui en fait le tour pour admirer le petit mais très beau et vert jardin. Il aura d’abord fallu enlever les chaussures pour circuler dans et autour de ce bâtiment, puis enfiler des socques pour pouvoir visiter le jardin (au début, je pensais qu’on ne pouvait pas y accéder mais j’ai découvert les socques un peu plus tard). Moment très reposant : à part moi, il n’y avait qu’un couple.

Ensuite, avant d’arriver au miyōshin-ji, on traverse tout un ensemble de temples qui ressemblent plus à des maisons particulières. C’est vraiment un grand complexe. On peut même y dormir. Je décide de ne pas visiter le temple principal. Je passe tout de même le voir et je continue ma route pendant une longue heure.

Il fait chaud et je me trompe un peu de chemin. Je traverse des quartiers plus éloignés de kyōto, parfois plus pauvres, parfois plus résidentiels, traversés par une large route toujours bordée de commerces. Et je finis par arriver au daikaku-ji, un temple pittoresque situé dans la partie nord du quartier de Arashiyama à kyōto. Erigé dans les années 800, l’endroit a été sacré palais détaché de l’empereur saga. On dit de ce dernier qu’il fut l’un des rares empereurs à avoir su apprécier la réelle beauté de ces périphéries paisibles de Kyōto. C’est trente ans après sa mort que le palais fut aménagé de telle sorte à devenir un lieu de culte bouddhiste. J’ai beaucoup apprécié ce temple et ses divers bâtiments (dont un entièrement laqué rouge), bien sûr en enlevant mes chaussures à chaque fois qu’il fallait y entrer. Et le jardin est également de toute beauté. Il y a aussi un jardin sec sans cailoux, un grand étang et des panneaux décorés sur papier doré dans certaines pièces. Dans ces temples, je ne prie pas comme le font la plupart des visiteurs : ce n’est pas ma culture, je l’observe et je ne reste pas trop longtemps pour ne pas déranger les personnes qui se recueillent (avec tout un rituel à respecter).

Et me voici reparti sur des routes de campagne vers le arashiyama un peu plus touristique. Ce n’est pas tout à fait la campagne mais presque. D’ailleurs je remarque une nouvelle fois que les voitures sont toujours très rutilantes, lustrées, comme si elles avaient été achetées neuves la veille. En fait je me dirige vers le jardin de la villa ōkōshi sansō. C’est un célèbre acteur japonais du cinéma muet, ōkōshi denjiro (1898-1962), qui a fait construire cette villa et a aménagé ce jardin sur une période de 30 années. Jardin tout à fait zen mais qui doit être un peu plus agréable lorsqu’il y a plus de couleurs de fleurs et aussi le rouge des érables en automne. C’est tout de même très agréable, et à la fin de la visite, on a le droit à un thé macha et une pâtisserie. Sympa !

Puis en traversant la forêt de bambous (mais quel monde !) j’arrive au dernier temple de la journée, le tenryūji. Pour moi, le jardin de celui-ci surpasse ceux de tous les autres que j’ai vus aujourd’hui. Il est déjà très fleuri et coloré et je me contente du jardin pour cette dernière visite.

Enfin, pas tout à fait la dernière car je me promène un peu dans arashiyama. C’est une destination très très touristique. Une file de personnes traversent le pont togetsu-kyo qui n’a pourtant pas grand intérêt à part d’être long. Plus intéressante est la forêt de kimonos installée au terminus d’une ligne de tramway. C’est un ensemble d’environ six cents poteaux cylindriques entourés de tissus de kimono japonais et disposés le long d’un chemin pavé dans la gare. C’est l’œuvre d’un designer japonais, Yasumichi Morita. A la nuit tombée, des leds situées à l’intérieur des tubes s’illuminent et donnent tout leur éclat aux motifs colorés. Je n’ai malheureusement pas pu attendre assez longtemps pour que l’effet lumineux soit complètement visible. Dommage, mais j’avais rendez-vous avec masaharu (un ami japonais que j’ai rencontré à Nantes l’année dernière) pour aller dîner dans un restaurant de cuisine française : tout petit mais cuisine délicieuse. Et j’ai passé une bonne soirée de retrouvailles. On n’a pas pu traîner car j’avais encore une demi-heure de marche jusqu’à mon ryokan qui ferme à 20h30.

Oh ! J’ai oubler de préciser que dans la gare il y avait un emplacement où l’on pouvait se détendre les pieds dans une petite piscine d’eau chaude : ils pensent à tout ces japonais.

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