mercredi 3 avril

mercredi 3 avril

4月3日(水)

nakai-ochiai, nakano
et shinjuku

Ce matin, j’ai rendez-vous avec Louise chez elle pour passer la journée ensemble. Je suis venu avec tous mes bagages qu’elle va garder pendant mon périple de la prochaine semaine. On part vers 11h direction la mita line puis la yamanote line qui nous emmènent jusqu’à takadanobaba. Comme il est déjà presque midi lorsqu’on arrive, on décide d’aller tout de suite déjeuner dans un restaurant familial (sorte de flunch mais bien japonais). Je prends des ramen un peu épicées, mais ça va.

Ensuite, Louise me conduit jusqu’à l’école de langues Toshin où elle a suivi brillamment 6 mois de cours de japonais. On passe près d’une école de musique. Au pied de l’école coule la rivière kanda et il y a toujours beaucoup de cerisiers en fleurs. Il fait très beau mais très venté et froid. Mais je n’ai pas oublié ma casquette cette fois.

On n’a pas trop de mal (en observant encore le linge qui sèche aux balcons d’un immeuble : c’est comme ça partout) à trouver ensuite some-no-sato futaba-en, un atelier artisanal de teinturerie pour soie de kimono. Malheureusement ils travaillent et on ne peut pas visiter. Mais par de larges fenêtres on peut observer quelques pinceaux et leur table de travail. On rejoint ensuite la rivière myoshoji, et en la longeant un bon moment (jolie vieille maison) on arrive à un parc où jouent beaucoup d’enfants (je crois qu’ils sont encore en vacances, l’année scolaire commence mi-avril).

Puis direction Sud-Ouest jusqu’à nakano. Comme d’habitude, on fait des zigzags. C’est très calme, on ne se dirait pas à tōkyō. Louise me fait remarquer les bicyclettes garées sans antivol. Et un peu plus loin on croise 2 policiers en vélo puis on passe devant un petit poste de police (kōban : il y en a un peu partout à tōkyō). En une demi-heure, on arrive à nakano, d’abord une salle de jeux, puis nakano broadway, un immense centre commercial. Et, comme partout à tōkyō, il y a des distributeurs de boisson dans la rue. À nakano broadway on peut trouver toutes sortes de produits de seconde main associés aux mangas : figurines, vidéos, etc. C’est beaucoup moins cher qu’à akihabara, donc très prisé des jeunes (et moins jeunes) amateurs de ce genres de produitq.

À la gare de nakano, on prend un train local jusqu’à la gare ogikubo. Et, de là, encore une bonne marche (mais très agréable) le long d’une rivière pour rejoindre le musée de l’animation suginami. Ce n’est pas très grand mais on y apprend pas mal de choses sur l’histoire de l’animation et on peut même s’essayer à faire du doublage ou à créer de petites séquences animées.

Ensuite, retour à la gare ogikubo en longeant à nouveau la rivière (c’était la journée rivière aujourd’hui). Et retour en train jusqu’à shinjuku, où l’on arrive encore trop tard (17h) pour le jardin. Je voudrais manger un dorayaki (ce gateau fourré qui est central dans le film « les délices de tōkyō » de naomi kawase (voir la rubrique culture > cinéma). Louise déniche une pâtisserie spécialisée dans les gâteaux japonais (le dorayaki est fourré à la pâte de haricots rouges). Je choisis un dorayaki accompagné d’un thé matcha, et pour Louise ce sera avec un thé aux graines de sésame. Excellent.

Maintenant, Louise va faire quelques courses pour faire des crêpes dimanche 14. On va dans un magasin « tout à 100 円 » (et c’est vrai !) pour acheter jatte, fouet, louche, etc. Shinjuku est vraiment très animé et, comme la nuit descend vite, on peut découvrir tous ses grands immeubles colorés et éclairés. On passe à côté d’une salle de pachinko : les joueurs achètent un grand nombre de petites billes en métal qu’ils insèrent dans la machine une fois assis devant. Le seul contrôle qu’a le joueur est la vitesse à laquelle les billes sortent. Les billes métalliques tombent alors sur une surface de jeu verticale plantée de nombreux clous, parfois sans les toucher, mais occasionnellement elles tombent dans certains trous et la machine déclenche une sorte de machine à sous possédant trois roues. Si trois symboles identiques sont obtenus sur la machine à sous, l’appareil délivre un grand nombre de billes, que le joueur pourra utiliser pour continuer à jouer ou tout simplement aller au comptoir des prix où il pourra choisir des cadeaux. Mais il ne peut jamais obtenir d’argent en échange (en tout cas selon la loi, car il y a des façons détournées d’en obtenir).

Puis l’on va voir golden gai, cette rue sur laquelle donnent 5 ou 6 ruelles où il n’y a que de minuscules cafés à clientèle locale. Comme il n’est encore que 19h, ils ne sont pas encore tous ouverts. Ç’est sans doute bien plus actif plus tard dans la nuit. Et juste à côté se trouve le kabukichō, quartier des yakuza mais pas très craignos à cette heure. Mais il y a tout de même des rabatteurs, un peu comme à Pigalle. Le nom de ce quartier provient du fait qu’il fut question d’y construire un théâtre de kabuki (qui ne l’a jamais été). On ne va pas attendre une heure plus tardive car on a rendez-vous avec Valentine à sugamo pour aller contempler les cerisiers en fleurs éclairés dans le jardin rikugi-en.

On retourne donc à la gare de shinjuku prendre la yamanote line jusqu’à la station komagome toute proche du jardin. Et c’est vrai que c’est beau. C’était le dernier jour d’ouverture le soir pour ces éclairages, on a eu de la chance. Et ça clôture bien la journée.

Après un repas pas vraiment top dans un restaurant chinois, on rentre tous les trois à sakura house car demain je pars pour Miyajima et je dors ce soir chez les filles. 

*ce compte-rendu a été rédigé le matin du 4 avril dans le shinkansen qui me conduit jusqu’à kōbe.

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