dimanche 14 avril

dimanche 14 avril

4月14日(日)

PALAIS IMPéRIAL
NIHONBASHI et HORLOGE GHIBLI

Aujourd’hui matinée jardins autour du palais impérial. Le temps est gris, on annonce de la pluie en fin de journée. Je suis parti tôt de sugamo vers la gare de tōkyō. Côté palais impérial, c’est un bâtiment en briques avec un hall en rotonde : ça change des gares ultra modernes que j’ai vues jusqu’ici. Un peu de marche pour arriver jusqu’aux abords du palais. Je visite tout d’abord le parc hibiya, le plus ancien parc à l’occidentale de tōkyō. C’est déjà apaisant, très peu de monde. En traversant le boulevard, j’entre dans l’enceinte extérieure du palais (autant vous dire tout de suite que je n’entrerai pas dans l’enceinte intérieure qui est occupée par la famille impériale).

Je croise ou me fais doubler sans cesse par des joggueurs et des joggueuses : c’est vrai qu’on est dimanche et que les 14 kilomètres de tour du palais sont un terrain d’entraînement idéal.

Je vois d’abord le pont de pierres, puis c’est l’entrée dans les jardins de l’Est. Et c’est vaste, très beau et bien entretenu, avec un splendide jardin japonais. On serpente à loisir dans toutes les allées. Je dois dire que j’ai failli m’y perdre car sur leurs plans, les japonais ne mettent pas toujours le Nord en haut. Grâce encore une fois à google maps, je m’en suis sorti pour ne pas y reter enfermé.

Un fois une porte passée, il ne reste plus qu’à traverser le boulevard et on se trouve tout de suite dans le parc kitanomaru, beaucoup plus sauvage celui-là, plus familial. Il y a beaucoup d’enfants qui jouent. Je trouve ça très agréable.

Il faut ensuite descendre le long de la muraille extérieure pour se retrouver sur un chemin arboré qui longe la douve jusqu’au bout et revenir au point de départ (c’est le parc chidorigafuchi). Les cerisiers ont presque tous perdu leurs fleurs (mais la floraison a duré longtamps cette année car il a fait plutôt froid). Ça a l’air rapide à écrire comme ça, mais ça m’a tout de même pris 3 bonnes heures pour faire ce tour (14 km comme je j’ai dit plus haut).

Je retourne à la gare et la dépasse un peu pour atteindre le nihonbashi (pont du Japon : nihon = Japon et bashi = pont). Ce malheureux pont est surplombé par une voie rapide qui le fait presque disparaître au regard. À l’origine, il a été construit en 1603, en bois. On le voit sur des estampes d’utagawa hiroshige. Il a été reconstruit en pierre en 1911 en s’inspirant du style renaissance anglais selon les plans de l’architecte tsumaki yorinaka (1859-1916). Il symbolise la modernité de l’ère Meiji. Il indique le point kilométrique 0 du Japon, autrefois point de départ des 5 routes qui reliaient edo aux provinces d’où venaient les daimyō pour leurs séjours obligés dans la capitale shogunale.

J’ai prévu ensuite d’aller voir l’énorme horloge ghibli conçue par miyazaki hayao et située pas très loin du bas de l’avenue ginza. C’est tout de même encore une demi-heure de marche. Je m’y lance sans rechigner, mais au bout d’un quart d’heure, j’ai un doute sur la direction que j’ai prise. Effactivement, je suis parti dans le mauvais sens (d’habitude je m’oriente pas mal grâce au soleil, mais comme le temps est gris ce n’est pas très commode). Maintenant il me faudrait trois quarts d’heure pour atteindre mon objectif. Trop c’est trop ! Je décide de prendre la yamanote line qui passe par là, jusqu’à une gare proche de l’horloge.

Une fois arrivé, ce n’est pas si simple de trouver cette fameuse horloge : elle n’est pas au niveau de la rue. Il faut grimper sur une passerelle qui enjambe un boulevard. L’horloge est à ce niveau. C’est une grosse machinerie en métal oxydé qui ressemble tout à fait à ce que l’on trouve dans les films de miyazaki. Malheureusement j’arrive trop tard pour la sonnerie de midi. La prochaine n’est qu’à 15 heures. Tant pis !

Je redescends donc et je me dis que, tant qu’à avoir loupé l’avenue ginza dans un sens, je n’ai plus qu’à la parcourir dans l’autre. C’est ce que je fais. L’avenue ginza (tout le quartier d’ailleurs) est un lieu de luxe en tous genres. S’y côtoient les plus grandes marques de haute couture, de prêt-à-porter, de joaillerie, de nourriture (il y une pâtisserie Ladurée et Philippe Conticini y a aussi un comptoir de vente). C’est la foule. La large avenue est piétonne le dimanche. Je reprends un bain d’animation commerciale.

Et je rentre à l’hôtel, les pieds un peu en compote (mais tout va bien, rassurez-vous). Vers 19 heures, je vais retrouver le groupe des filles de Nantes (eh oui ! Annabelle est arrivée elle aussi) pour un repas crêpes (confectionnées par Louise) avec caramel au beurre salé maison que j’ai apporté de Nantes. Je ne traîne pas, pour les laisser entre copines. Il va y avoir de l’ambiance, je le sens.

Finalement, il n’a pas plu.

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