lundi 15 avril

lundi 15 avril

4月15日(月)

KAMAKURA, OZU,
Kawabata, Enoshima

Aujourd’hui j’ai rendez-vous avec Annabelle et Louise pour une journée au bord de mer à 1 heure de tōkyō. On se retrouve devant la gare vers 8h30 pour prendre un train qui nous mène en 55 minutes à kita-kamakura. Le temple engaku-ji est l’un des 65 temples et 19 sanctuaires de ce site très touristique (car proche de tōkyō). J’y viens, entre eutres choses, pour trouver la tombe du réalisateur ozu yasujirō (voir la rubrique culture > cinéma) dont j’ai toujours beaucoup apprécié les films. Ce n’est pas très aisé, mais avec l’aide de Louise on y arrive et il y a bien, gravé sur sa stèle, le seul idéogramme chinois 無 (mu) qui peut être associé à la notion de vacuité.

Sur la route qui nous mène ensuite jusqu’au sanctuaire sanctuaire tsurugaoka hachimangū (le plus gros sanctuaire shinto de kamakura), les filles repèrent une boutique de fortune cookies et en achètent un chacune. Elles les goûteront plus tard.

En fait, on arrive par une entrée qui n’est pas du tout l’entrée principale, ce qui fait que l’on croit qu’il n’y a personne. Bon, ce n’est pas la grande foule, mais c’est tout de même un peu rempli. Très joli sanctuaire avec en bas un étang bien arboré.

Nos pas nous mènent ensuite vers la station très touristique de kamakura (c’est  un peu comme Deauville pour les parisiens). Kamakura a été la capitale du Japon entre 1192 et 1333 (voir la rubrique culture > histoire). Le temps est splendide et bien sûr il y a pas mal de monde dans la rue principale. Je ne vous raconte pas les multiples visites de magasins. On s’arrête pour déjeuner. On prend chacun un « set » avec riz et poissons (dont des tout petits poissons blancs, les shirasu), des nouilles soba et différentes sortes de légumes. Vraiment un repas délicieux, et au calme, ce qui ne gâte rien.

Pour la suite du programme, on doit aller au temple kotoku-in voir le célèbre grand bouddha. Mais on se trompe de direction, ce qui nous oblige à contourner une petite colline (il n’y a pas de route transversale. C’est long : 1 heure au lieu de 20 minutes. On y arrive tout de même et, effectivement le grand bouddha (daibutsu) est impressionnant. Il y a du monde, mais sans plus. Rien d’autre à voir car le petit chemin que l’on s’apprêtait à prendre mène aux toilettes (qui sont d’ailleurs très nombreuses au Japon).

J’avais envie de voir la maison où a habité l’écivain kawabata yasunari, prix Nobel de littérature en 1968 et mort en 1972 (voir la rubrique culture > littérature). Mais on ne peut en apercevoir que l’entrée, et encore elle est à moitié cachée par 2 grosses voitures (les nouveaux propriétaires sans doute). Je vous conseille la lecture de ses œuvres. Mais une demie entrée, c’est déjà ça. On est en bas du plus ancien sanctuaire shinto de kamakura, le amanawa shinmei-jinja, dédié à la déesse du soleil amaterasu. Mais, après notre très longue promenade digestive, on n’a pas le courage de grimper les nombreuses marches qui nous accueillent pour monter jusqu’au sanctuaire.

On préfère aller jusqu’à la gare de hase du pittoresque train électrique  enoden qui nous mène rapidement à la station enoshima. Je dis pittoresque, car ce train suit un chemein assez sinueux qui passe souvent au milieu des maisons. On commence déjà à apercevoir l’océan pacifique. Quel plaisir ! Le Japon est une île tout de même, ne pas l’oublier. Avant d’atteindre le pont qui mène à l’île d’enoshima, des smoothies nous font envie. Il fait chaud, cette pause fraîcheur fera du bien. Je prends un smoothie au cassis. Délicieux ma foi.

On traverse donc ensuite le pont et c’est un peu comme la montée au mont saint-Michel. Des boutiques de nourriture et de souvenirs des 2 côtés d’une rue en forte pente. Les touristes sont de retour. Mais ça ne dure pas longtemps car ça continue de monter pendant un bon moment, et je crois que les marches qui se succèdent en découragent plus d’un. Mais pas nous.

On arrive tout en haut et, malgré le beau temps, une grosse brume de chaleur nous empêche de voir le mont fuji. On n’y peut rien. C’est déjà très beau comme ça. On croise un chat (il paraît qu’enoshima, en plus d’être dédiée à la déesse benzaiten, est une île à chats) et on continue jusqu’à une autre pointe qui donne sur le large. La mer est assez agitée (ce n’est pas saint Mathieu, mais presque). Les escaliers redescendent et on s’approche un peu plus de l’eau. Mais quelle n’est pas notre stupeur lorsqu’on se rend compte que c’est un cul de sac et qu’il va falloir remonter tous ces derniers escaliers bien raides. Je dois dire qu’on peine un peu à la fin. Ouf ! (Ça me rappelle le mont misen à miyajima, en plus facile tout de même, et moins long surtout).

La descente est plus facile. Les cuisses souffrent un petit peu tout de même. Et les filles visitent quelques magasins, mais finalement n’achètent rien. On termine par un séjour repos à la plage. Et l’on reprend le train enoden jusqu’à la gare de kamakura. De là, un autre train (50 minutes) jusqu’à la gare de tōkyō, puis la yamanote line jusqu’à sugamo. Je descends et regagne mon hôtel tandis que Louise et Annabelle ont encore 5 stations de métro pour rentrer à leur appartement.

On a fait la journée touristique classique des tokyoïtes (si je ne compte pas la tombe de ozu et la maison de kawabata). On a encore beaucoup marché mais ça valait le coup, surtout avec le temps magnifique. Et ça a fait du bien de retrouver l’océan, même si c’est le pacifique.

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