jeudi 11 avril








4月11日(木)
le château de nijō
et retour à tōkyō
Dernière matinée à kyōto. Je dis au revoir à mes 2 gentils hôtes et je prends le métro jusqu’au château nijō, achevé en 1603 et dont la construction avait été ordonnée en 1600 par le shogun tokugawa ieyasu aux daimyō de l’Ouest du Japon. Le shogun résidait à edo (actuel tōkyō) mais le château de nijō lui servait de résidence lors de ses (très rares) visites à la capitale impériale. Pendant son absence, des samourai dépêchés depuis edo étaient en garnison au château. C’est dans ce château que le dernier shogun, tokugawa yoshinobu a annoncé en 1867 à ses vassaux présents à kyōto son intention de restaurer le pouvoir impérial (voir la rubrique culture > histoire). En 1884, le château est devenu une villa impériale. Offert à la ville de kyōto par l’agence impériale en 1939, de grands travaux de restauration sont entrepris depuis 2011.
Le château est entouré de 2 enceintes ayant chacune une douve. Il y a aussi des tourelles d’angle, et un donjon (qui a été détruit) sur la muraille intérieure. Le palais ninomaru est situé à l’Est tandis que le palais honmaru (actuellement en complète rénovation) se trouve dans l’enceinte intérieure.
Je commence par visiter les jardins situés entre les deux enceintes. Le temps est menaçant et je ne réussis pas à éviter toutes les gouttes. Je suis presque seul car tous les groupes de touristes déjà sur les lieux se précipitent vers le palais ninomaru. Longue flânerie dans ce très beau jardin avec cerisiers en fleurs dont certains sont des cerisiers pleureurs. La douve intérieure est très belle avec ses deux ponts qui permettent d’accéder au palais onmaru. Lles 2 bâtiments de réserve de riz sont situés à l’ouest.
Après mon tour complet, je vais visiter l’intérieur du palais ninomaru. Il faut enlever ses chaussures car la visite fait le tour complet des différentes pièces du palais, par des corridors qui les desservent, reliant le six bâtiments entre eux : salles de réception, salles de résidence privée, toutes aux cloisons coulissantes merveilleusement peintes (vous ne pourrez malheureusement rien voir car les photos sont interdites à l’intérieur du palais). C’est magnifique et très sobre à la fois : rein à voir avec la luxuriance des châteaux français.
Le plancher du palais semble émettre un chant de rossignol quand il est foulé (et c’est vrai, je peux vous le dire). Ce sont les attaches frottant contre les clous plantés dans les poutres en bois soutenant le plancher qui provoquent ce son. On dit, mais à tort, que ce mécanisme était destiné à signaler la présence d’intrus.
La visite du palais honmaru se résume au jardin et à grimper les hautes marches qui mènent au socle du dojon détruit car, comme je l’ai déjà dit, le palais honmaru lui-même est en complète rénovation.
Tout cela m’a pris environ 2 heures. Les peintures sur cloison du palais ninomaru donnent vraiment envie de les admirer encore longtemps.
Je repars donc ravis de cette dernière visite à kyōto. Et je prends le chemin de la gare en bus. J’y arrive 2 heures en avance. Je vais donc manger un curry de poulet avec riz et salade. Ça fait passer le temps. Le shinkansen HIKARI 422 arrive à 13h32 et à 16h16 me dépose à tōkyō. Fuji san est dans les nuages. Quelques (nombreuses) stations de yamanote line et me voici à 17h15 chez Valentine et Louise. J’ai l’impression de retrouver mon chez moi : on sort chercher à côté quelque chose de chaud à emporter pour le repas. Je prends un bouillon et un katsudon (escalopes de porc pannées et tranchées avec riz et oeuf au plat). Je dors chez elles ce soir.