mardi 16 avril

mardi 16 avril

4月16日(火)

Dernier jour :
friperies et gyōza

Dernier jour avant le départ. Comme on dit toujours : ça a passé vite. Et c’est vrai. Entre mes deux semaines à tōkyō et l’intermède miyajima, hiroshima et kyōto, j’ai eu de quoi m’en mettre plein les yeux et les pieds, sans compter, et c’est le principal, le plaisir de retrouver Louise qui se plaît vraiment dans cette nouvelle vie.

Ce matin, j’ai quitté mon hôtel vers 9h30. Oh ! mais j’oublie les péripéties de cette nuit : vers 1 heure du matin, branle bas : alerte incendie, sirènes d’alarme dans toutes les chambres, annonces en japonais et en anglais. Ça fait un boucan du tonnerre. On nous annonce que ça s’est déclenché au 14è étage et qu’il faut attendre les futures informations et ne pas prendre l’ascenceur. Je m’habille tout de même et prends mon téléphone, mon argent, mon passeport, mon pocket-wifi et mes billets d’avion. On entend les siènes des pompiers au dehors. Mais finalement, après une bonne demi-heure de messages répétés, on nous annonce que c’était une fausse alerte et que la situation est sous conrôle. Et ce message est suivi d’une musique douce, sans doute pour nous détendre après le stress. Je retourne donc dans ma chambre pour me coucher. Mais la musique ne s’arrête pas : difficile de m’endormir. Et lorsque la musique s’arrête, c’est de nouveau l’annonce pour nous dire que tout est sous contrôle. Puis petite musique douce. Et le manège recommence au moins quatre fois. Enfin, calme plat : je peux m’endormir.

J’ai donc quitté l’hôtel vers 9h30 en direction de chez Louise et Valentine qui m’hébergeront ce soir jusqu’à mon départ pour l’aéroport demain. Avec Louise, on se dit qu’on va faire journée sas et qu’on ne sortira que l’après-midi. Je fais mes enregistrements de vols Tōkyō – Shangai puis Shangai – Paris sur le site d’Air China (la compagnie qui me transporte). Et l’on va faire quelques courses chez le marchand de légumes d’à côté pour se confectionner une délicieuse salade à midi.

Vers 14 heures, Louise me conduit à shimo-kitazawa, quartier au sud-ouest de tōkyō, pas très loin de shinjuku, aux nombreuses petites ruelles jalonnées de boutiques branchées, de friperies vintage où jeunes et moins jeunes, garçons ou filles, viennent s’habiller pour très peu cher de vêtements de seconde main. Louise aime ce quartier où elle renouvelle sa garde-robe à moindre coût, par exemple dans ce magasin où tout est à 700 円 (environ 5,60 €). Mais rien ne lui va ni ne lui plaît aujourd’hui. Ça ne fait rien. Il fait beau, on est même sortis sans pull. On se balade dans les rues piétonnes autour de la gare. C’est très agréable, les maisons de sont pas hautes, il y a de nombreux cafés (attention ! au Japon, dans les cafés, on ne sert pas de boissons alcoolisées. Ce ne sont pas des bars). On décide de s’y arrêter pour prendre un macha latte, chaud pour Louise, froid pour moi.

On y traîne un peu avant de repartir pour shinjuku où Louise nous a déniché un restaurant de gyōza qui, d’après l’un de ses amis japonais, est très bon et très correct pour les prix. Ce restaurant est assez petit mais on y arrive assez tôt (18h30) avant qu’il y ait la queue. Les gyōza sont des sortes de raviolis à la farine de blé fourrés de viande de porc et de divers légumes. On peut en apercevoir la fabrication dans le film Vers l’autre rive du cinéaste kurosawa kiyoshi (voir la rubrique culture > cinéma). Louise et moi avons partagé un plat de 20 gyōza accompagné d’un bol de riz avec viande hâchée surmontée d’un œuf mollet. Et je me suis offert mon deuxième sake chaud, que j’ai trouvé meilleur que la première fois, plus parfumé. Et c’est bien vrai que c’était très bon. Ambiance complètement japonaise par dessus le marché.

On rentre tôt à l’apartement et je rédige ce compte-rendu, style vie de tous les jours. Malgré le sake, je tiens toujours debout, plutôt assis en fait !

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